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~Des mots au fil de la plume~
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24 septembre 2006

Découverte

C'est un texte je dirais... très spécial. Pas joyeux du tout, ça c'est au moins sûr. Je l'ai commencé au mois de mai et les idées que j'avais alors étaient des plus noires. Heureusement d'ailleurs que je ne l'ai pas fini à cette époque, parce que je crois que ça aurait été encore pire.
Je ne vous dirais pas qui est la personne à qui je pense là-dedans parce que... les pensées que j'ai pu avoir ont été une erreur. Une grosse erreur. Je sais aujourd'hui que je n'aurais jamais dû... Mais je me suis laissée emporter, je n'ai pas d'excuses, même dans les moments les plus bas on devrait être capable de se raisonner... Enfin, j'espère que si jamais cette personne se reconnaissait (parce que, je donne un indice de son identité mais caché, il faudrait qu'elle ait retenu qu'une chose que je n'ai subtilement évoquée qu'une fois, et il y a très très longtemps) elle me pardonnera, et qu'elle me croira quand je dis que je regrette et que je ne souhaite pas du tout ce que je décris ici...


Mai/Septembre 2006 :

Découverte


Il fait noir. Pas un réverbère, pas un rayon de lune. Sortir dehors et respirer ce voile de sombre pesanteur. Etouffer dans la masse vide de la nuit.
Des images. Noires. Rouges. Flou
La porte est accueillante. De la couleur, des ornements dessinent un bois fin es sculpté avec attention. On y voit un énorme bienvenu –home, sweet home !- des tasses de thé fumantes, un canapé moelleux qui n’attend que vous pour se réaliser pleinement. Cela sent la bonne cuisine, les longues discussions au coin du feu des soirs entiers, les rires qui se perdent dans une bibliothèque que vous partagez ensemble. Des images. Que des images.
Une réalité.

J’ouvre la porte. Elle tombe, se désagrège. Un tas de cendres dans le hall. Les illusions qui se découvrent traînent dans tous les coins. Il fait froid. La mélancolie s’accroche aux rideaux. Cela pue le rêve froissé. La nausée a envahi tout l’appartement. On marche dans la boue des souvenirs faussés La peur est partout. Il fait mal. Pas de vent, pas d’eau. Mort ?
La sonnerie n’a pas eu de réponse. L’antre s’est ouvert sans aucune difficulté. Une voix qui résonnerait seule dans le souffle vide de l’enfer. Etre perdu dans une pièce sans âme. Un appartement plein de cauchemars. Déglutir Vous imaginez l’appeler de nouveau, sans réponse ; sans question : l’angoisse est maîtresse. Solitude.
Les volets sont fermés. Une seule lumière étrange émane d’on ne sait où. Des feuilles, partout. Joncher les murs. Elles brillent. Un feu d’artifice de couleur rouge. Sang. Il recouvre des mots de haine, de dégoût, d’absence. Lettres d’anciens amis, ennemis d’aujourd’hui. Toutes sombres, toutes éclairées. Seules témoins.
Surprise. Peur, encore. Envie de crier. Tétanie. Un autre être immobile par terre, stylo à la main. Ecrire enfin la fin d’une histoire sans commencement. Seule compte la conclusion, Ultime Vérité. Se mettre d’accord sur le but. Mettre fin à sa vie.
Vous ne la connaissez plus. Un nom peut-être vous revient. Isa. C’est beau. C’est vrai. Ca vit. Mais tout s’arrête et les syllabes passées sont parties avec son souffle. Isa n’est plus. Elle est autre, nouvelle identité : histoire répandue dans des traces rouges. Océan de dégoût. Suprême allégorie de sa mort.
Un reste de visage. Quelques dernières larmes. Tristesse ou joie ? Aucune. Seule résolution : c’était la seule chose à faire. Enfin tout résoudre. Respirer et partir. Etre maître d’un peu de son histoire. N’était-elle vraiment plus rien ?

Je m’éloigne. Les flashs de la police, le bruit des agents, le soupir de la concierge exaspérée.

Il fait jour. Tant de rayons de soleil…. Quitter l’intérieur et respirer cette fraîcheur de tendre liberté. Vivre dans l’espace ouvert du matin.
Essayer d’oublier. Soulagement.
Vous pensez aux prochains jours. Une tombe repoussante. De la couleur, des fleurs décorent un pesant cercueil de bois fermé. Pour toujours.
On pleurera. Un peu. Peut-être. Qui regrettera ?

Derniers mots, jet de terre. Au fond, une délivrance : elle n’existe plus.

Tc

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M
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